Momotaroo, le garçon né d'une pêche
Recherche par Arduinna
**Momotarô est un conte faisant parti intégrante de l'imaginaire japonais.
Sans doute l'avez-vous déjà deviné,"momo" signifie la pêche (le fruit), en
japonais. Par ailleurs, sans doute du fait de la couleur claire du fruit (?), en japonais
on désigne aussi par "momo", la couleur rose.**
Il était une fois, un couple de vieillard qui vivait paisiblement au bord d'une rivière.
Un jour, alors que la vieille femme lavait son linge, elle vit une grosse pêche qui
flottait sur l'eau. Songeant que son mari aimerait certainement gouter de ce fruit, peu
commun en cette saison, elle la prit dans ses bras, et toute contente l'emporta à la
maison.
Quand ils essayèrent de la couper pour la manger, elle s'ouvrit brusquement !
Un petit garçon plein d'énergie apparut alors. N'ayant pas d'enfant, ils remercièrent
la providence de connaître enfin la joie d'être parents. Ils décidèrent de l'élever
comme leur fils, et l'appelèrent "Momotarô" ce qui voulait dire le
garçon-né-d'une-pêche.
Momotarô grandissait et devenait chaque jour plus fort.
Cependant c'était un garçon plutôt paresseux, et il trouvait toujours une excuse pour
ne pas aider ses parents ou les autres villageois qui pourtant en avaient bien besoin !
Quand il eut atteint l'âge d'homme, il était doté d'une force herculéenne et pouvait
faire seul ce que d'autres devaient faire à dix. C'était vraiment injuste qu'un tel don
ait été donné à un être aussi paresseux... c'est ce que tous pensaient en leur for
intérieur, et ils ne pouvaient s'empêcher de lui en vouloir.
Un jour, alors que Momotarô courait comme à son habitude la campagne au lieu d'aider aux
travaux des champs, des démons attaquèrent le village. Ils se déchaînèrent, tel des
furies, sur les pauvres villageois sans défenses.
Après cette terrible attaque, Momotarô, tombé complètement en disgrace aux yeux de
tous, ne pouvait plus rester au village. Il décida alors de se mettre en route vers
l'île des démons, et de mettre fin à leurs sombres agissements. Peut-être
retrouverait-il ainsi sa place au sein des habitants du village ?
Quoi qu'il en soit, il prépara son baluchon et alla dire au revoir à ses parents.
La vieille femme qui s'inquiétait toujours beaucoup pour lui, se hâta de préparer des
kibidango (boulettes de millets), qu'elle lui donna pour le voyage.
Sur le chemin, Momotarô rencontra un chien qui n'avait pas mangé depuis plusieurs jours.
Plein de compassion, il lui donna un kibidango, et le chien rassasié lui proposa de
l'aider dans sa quête. Ils se mirent en route, mais bientôt ils rencontrèrent un singe
et un faisan tout aussi affamés. Le garçon-né-d'une-pêche leur donna ses derniers
kibidango.
Le singe et le faisan, décidèrent alors d'unir leurs forces à celles de Momotarô pour
combattre les démons.
Malheureusement, l'île des démons, n'était pas facile à trouver, et s'il n'y avait eu
le faisan pour partir en éclaireur sans doute ne l'auraient-ils pas trouvé. Une fois sur
l'île, ils trouvèrent un grand château mais celui-ci était bien protégé et la porte
solidement fermée. Mais le singe, qui avait toujours plus d'un tour dans son sac,
escalada furtivement la muraille et alla ouvrir la grande porte à la faveur de la nuit.
Ses compagnons attaquèrent alors les démons : le chien mordait, le singe griffait, le
faisan donnait des coups de becs dans leurs yeux. Momotarô quant à lui, alla trouver le
chef des démons et le vainquit après une terrible confrontation.
A la vue de leur chef vaincu, les démons se rendirent bien vite. Momotarô exigea d'eux
qu'ils laissent à l'avenir les villageois en paix, et qu'ils réparent tout le mal qu'ils
leur avaient fait.
C'est ainsi qu'ils embarquèrent de nombreux trésors sur leur navire.
Momotarô ne tarda pas à rentrer chez lui et annonça aux villageois que désormais ils
n'auraient plus rien à craindre des démons. Tous débordèrent d'admiration et de
reconnaissance envers cet étrange garçon-né-d'une-pêche.
C'est ainsi que grâce aux trésors et à la victoire remportée, ils purent tous vivre
heureux et en paix, encore longtemps après ... |
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