La
parabole des aveugles et de l'éléphant
Recherche par Arduinna
Il y avait jadis un roi nommé Face de Miroir, qui réunit une fois des aveugles
de naissance et leur dis: " Ô aveugles de naissance, connaissez-vous les
éléphants?" Il répondirent;" Ô grand roi, nous ne les connaissons pas, nous
n'en avons aucune notion." Le roi leur dit encore:" Désirez-vous connaître
leur forme?"-Nous désirons certes la connaître." Aussiôt, le roi ordonna à
ses serviteurs
d'amener un éléphant et aux aveugles de toucher eux-mêmes l'animal avec leurs mains.
Parmis ceux-ci, certains en tâtant l'éléphant, prirent la trompe et le roi leur
dit:" Ceci est l'éléphant." Les autres, en tâtant l'éléphant, saisirent
soit l'oreille, soit les défense, soit la tête, soit le dos, soit le flanc, soit la
cuisse, soit la queue etc..
À tous, le roi dit: "Ceci est l'éléphant." Alors le roi Face de Miroir fit
écarter l'éléphant et demanda aux aveugles:" De quelle nature est
l'éléphant?" Les aveugles qui avaient prit la trompe dirent:"L'éléphant est
semblable à un timon courbé." Ceux qui avaient pris l'oreil dirent:"
L'éléphant est semblable à un van." Ceux qui avaient pris une défense
dirent:" L'éléphant est semblable à un pilon." Ceux qui avaient pris la tête
dirent:" L'éléphant est semblable à un chaudron." Ceux qui avaient pris le
dos dirent:" L'éléphant est semblable à un monticule." Ceux qui avaient pris
le flanc dirent:" L'éléphant est semblable à un mur." Ceux qui avaient pris
la cuisse dirent:" L'éléphant est semblable à un arbre." Ceux qui avaient
pris la queue dirent:" L'éléphant est semblable à une corde." Ils
s'accusèrent tous mutuellement d'avoir tort. Les uns disaient:" C'est ainsi."
Les autres répliquaient:" Non, ce n'est pas ainsi." Au lieu de s'apaiser, leur
discussion devint une querelle. Quand le roi vit cela, il ne put s'empêcher de rire, puis
il prononça cette stance: "Les aveugles ici réunis se disputent et se querellent.
Le corps de l'éléphant est naturellement unique, ce sont les perceptions différentes
qui on produit ces erreurs divergentes."
Le Bouddha dit:" Ô moines, il en est de même des doctrines diverses des
hétérodoxes. Ils ne connaissent ni la vérité de la douleur, ni la vérité de
l'origine, ni la vérité de la cessation, ni la vérité de la Voie. Chacun d'eux produit
une opinion différente de celles des autres et ils se critiquent mutuellement. Chacun
prétend avoir raison et cela fait naître les disputes et les querelles. |
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